Ces présidentielles prennent une tournure étrange. On sent bien qu’elles sont plus que jamais importantes, et que nous allons devoir faire les bons choix, les choix difficiles. Mais au lieu de nous pencher sur les questions clés de notre avenir, sur les choix de société, des préoccupations individuelles, des querelles de rivalités et idéologiques continuent d’occuper l’espace.
C’est difficile d’être éveillé dans notre société et de voir les choses se passer ainsi. C’est difficile de se dire que l’on va droit dans le mur sur le fond et sur la forme, et de sentir que l’on ne peut pas y faire grand-chose. Difficile de sentir le poids de nos habitudes, dans toutes les couches de la société, de notre incapacité à nous réinventer collectivement, même devant d’urgence, les urgences.
Notre pays, après avoir longuement profité de la colonisation puis de la mondialisation, est aujourd’hui face à lui-même et à ses contradictions. Il n’est pas bien à l’aise à l’ombre du grand partenaire que sont les USA, il n’est pas non plus totalement épanoui au sein de l’Europe. La France est en difficulté avec la plupart des partenariats issus de la période de colonisation. Ne représentant plus que 1% de la richesse produite chaque année, elle est à la peine pour peser dans les négociations, devenue également trop dépendante de nombreux influenceurs extérieurs tels que les oligarques pétroliers.
Lorsque l’on regarde à l’intérieur de nos frontières, ce n’est pas la grande joie non plus. Le pays semble déchiré, la confiance dans les élites est rompue, la défiance et le repli sur soi font légion dans des pans entiers de la population. La compétitivité de la Nation s’est érodée, et avec elle la croissance et les rentrées d’argent qui alimentaient la solidarité nationale. Désormais, le pays est à l’os, dans la plupart des secteurs d’activité, amer d’une chute aussi brutale et aussi basse. Après avoir déconstruit le sentiment d’unité et de bien commun, l’individualisme et le chacun pour soi sont en train de grignoter les derniers bastions de résistance de notre modèle social.
Nous faisons presque tous ce constat, d’une France affaiblie, en mal d’avenir. Cette perception est une question de dynamique, nous sommes moins forts et moins puissants qu’avant, notre influence diminue, nos perspectives de croissance sont en berne. Et pourtant, la France reste un beau et grand pays, dans lequel il fait bon vivre. Lorsque l’on regarde les indicateurs par habitant, nous sommes dans le haut du tableau à bien des égards, niveau de vie, espérance de vie, qualité de vie… Beaucoup nous envient la chance que nous avons de vivre en France. Alors que nous manque-t-il ? Qu’est ce qui fait que le peuple est moribond ? D’autres Nations, voisines pour certaines, sont bien plus petites que nous et ne font pas autant grise mine.
Je pense qu’il nous manque un élément fondamental, un récit d’avenir, une perspective, dans laquelle nous pourrions majoritairement nous retrouver. Je pense qu’il nous faut retrouver confiance en nous et en notre avenir. Après avoir longtemps délégué notre responsabilité et nos choix aux élites de la Nation, c’est à nous maintenant de construire demain. Parce que trop de choses ont été dites sans être suivies d’actes, parce que trop d’injustices ont marqué au fer rouge ces dernières décennies, parce que trop de non-dits, de non respects, de choix minoritaires et de passages en force parsèment le chemin parcouru, il est temps pour les Français de faire front et de reprendre le contrôle de notre avenir en commun. Il est temps pour la France et les Français de vivre une nouvelle épopée, un grand moment d’Histoire et de choisir la société dans laquelle vivre et se réaliser.
J’aurais préféré rester à ma place et soutenir un ou une candidate qui aurait porté une dynamique de fond, citoyenne. Mais le temps passe et, à ce jour, je n’en vois pas la couleur. Aussi, je vous propose de porter, au nom de la population Française, une candidature citoyenne, une nouvelle incarnation de la politique, pour un nouveau récit. Pour que collectivement, nous devenions acteurs du changement. Pour que notre avenir ne nous soit plus dicté mais que en soyons les décideurs. Sortons des codes politiques qui paralysent notre société et focalise notre attention sur les urgences et les crise. Reprenons et exerçons le pouvoir, au-delà des clivages, des dogmes et des idéologies. Cette candidature, c’est la vôtre, c’est la nôtre. Il vous appartient d’en faire, aujourd’hui et demain, ce que vous jugerez bon d’en faire car sans vous, elle ne sera rien.
le 05 Novembre 2021
Jean-Christophe